samedi 31 décembre 2011

21. Bonne année grand-mère.

Mon sommeil se fait fragile pour diverses raisons.

Depuis trois semaines maintenant, mes journées ont pris un rythme effréné et éreintant. Mon précieux sésame remis aux autorités, je passe désormais la majorité de mes soirées dans la cuisine d'un des restaurants de la ville, à récurer la vaisselle sale. Et si je ne suis pas en cuisine, c'est dans un des bars de la ville que vous me retrouverez à entretenir ma vie sociale bien plus qu'active. De nombreux nouveaux visages sont venus irradier ma petite existence monotone...

Mais si cette nuit fut courte et agitée, ce n'est ni la faute de ma vie professionnelle mouvementée, ni celle de ma vie personnelle chamboulée, mais bel et bien le résultat d'une nouvelle année écoulée.

Dans moins de 24 heures, les douze coups de minuit retentiront. Ils annonceront le début d'une nouvelle année, mais également le premier jour de mes 24 ans. Et cela m'effraie tellement, les années qui s'effritent sans nous laisser le temps. Je me revois encore fêter mes 23 ans dans mon chez moi, avec eux, avec lui. Ce jour paraît si frais dans ma mémoire qu'il m'est difficile de réaliser que 365 jours sont venus l'écraser. Et pourtant...



Ce baiser mouillé sur mes lèvres, ce regard amoureux sur mon sourire, ces mains hésitantes sur mon visage... les nouveaux jours cherchent à effacer ton image. Et ce jeune homme essaye tant bien que mal de me faire oublier la plaie béante qui se trouve encore en mon coeur, malgré cette année envolée.

vendredi 23 décembre 2011

Paulette #1

Elle court après le temps qui ne vend que du vent. Ce petit bout de femme qui, sans gêne, se dérobe à sa propre existence. Elle n'a que faire des autres, et ne parle que d'elle. Et pourtant, les traits fatigués des longues nuits d'hiver trahissent ses insomnies. Si jeune, et le poids des bougies comme fardeau. Elle aimerait fuir les années qui défilent, les offrir à une autre contre l'immortalité de l'insouciante enfance. Postée à la fenêtre, elle observe l'hiver s'installer. Et les chants de Noël qui aujourd'hui sonnent faux. Dans la paume de sa main, tout l'amour du monde. Sous ses pieds, son cœur bafoué. Et dans sa tête, une toute petite voix qu'elle étouffe entre le pouce et l'index, pour ne point se brûler.

dimanche 18 décembre 2011

Photos #14 : Hidden Lakes bis.

Hidden Lakes - Whitehorse, Yukon, CANADA.

lundi 12 décembre 2011

20. Décembre et la routine.


Rapidement et agilement, je la vis se déplacer sur l'imposant tapis de neige situé dans notre jardin. Elle laissait ses minuscules empruntes, à l'affût du moindre mouvement alentour. Elle, c'est la jeune martre qui a élue domicile dans notre backyard et qui régale mes petits yeux pris d'une infatigable curiosité pour la faune de ce territoire.

Le mois de décembre est arrivé à grand pas. La ville entière est recouverte depuis un peu plus d’un mois d’un épais tapis blanc qui la rend plus agréable. La température extérieure avoisine les 20 degrés négatifs, plutôt doux pour un jour de décembre.

Manteau, écharpe et bonnet en position d’exploration, j’engloutis un verre d’eau d’une traite avant de me diriger vers la porte d’entrée. Avant de sortir, je prends soin de placer mon casque sur la tête, étape fastidieuse mais vitale. Ici, porter un casque à vélo est obligatoire et passable d’une amende. Paire de gants enfilée, je mets finalement le nez dehors. J’entreprends ensuite de sortir de sa cachette mon meilleur ami, mon amant, mon amour, mon* vélo. Après quelques minutes, j’enfourche enfin ce bel étalon et me dirige avec prudence vers le centre de la ville.

A mi-chemin, je descends de mon vélo et l’adosse à la poubelle de la maison à la sphère. En effet, dans le jardin avant se trouve une énorme sphère réalisée à l’aide de roues de vélos; un travail assez détonnant, et très ingénieux. Un ou deux cognements sur la porte suffisent à ce qu’elle me soit ouverte. A l’intérieur, c’est le royaume d’Alibaba; des inventions extraordinaires, toutes –ou presque- réalisées grâce à des parties de vélo, se disputent l’espace. Mon invention préférée se trouve sur le mur du salon : un circuit fait à l’aide de rayons de vélo, où se déplacent de grosses boules colorées de haut en bas. Il est très rare que je n’enclenche pas le mécanisme de cette ingénieuse affaire si j’en viens à rentrer au salon. Mais ce soir, j’attendrais patiemment dans l’entrée.

Peu de temps après mon arrivée, me voici de nouveau dehors, à pédaler avec entrain afin de suivre le rythme de mon compatriote. Il nous faut environ dix minutes pour atteindre notre point de chute: le Gold Rush. Nous avons pris l’habitude d’y venir tous les vendredis soirs, pour profiter de concerts de bluegrass. Il nous faut arriver avant 8:00 pm pour ne pas payer l’entrée du bar, nous ne manquons donc jamais l’occasion d’arriver à 7:45 pm. Une entrée d’économisée, une bière de gagnée ! Nous trouvons une place sans trop de difficulté, et sans attendre, mon compatriote disparaît en direction du bar. Il me revient en un clin d’œil, un pichet de bière en mains. Le groupe se met en place et bientôt, les premières notes de musique retentissent. Le chanteur et le batteur ne nous sont pas inconnus. Whitehorse étant une «petite» ville, les musiciens forment et déforment des groupes au grès du jour. Il n’est alors pas rare de revoir les mêmes musiciens joués d’une soirée à l’autre; sauf que la plupart du temps, la composition du groupe ne sera pas la même ce qui permettra une certaine variation. Les bières se vident et se remplissent au fil de la musique. Nous discutons à droite à gauche, dans une ambiance bonne enfant, avec notre meilleur anglais en bouche. Qu’il fait bon vivre dans cet endroit. Vers 1:00 am, nous reprenons nos vélos respectifs, un peu plus chancelants qu’au départ, et nous dirigeons vers Riverdale, quartier résidentiel où nous habitons.

Une belle surprise nous attend sur le chemin du retour. Arrivés au niveau du pont qui sépare Riverdale du cœur de la ville, là où les lumières se font moins intenses, Aurore nous enveloppe de sa parure verdoyante. Le ciel danse au rythme de nos coups de pédales. Mon rire enfantin à demi alcoolisé retentit. Les yeux rivés vers ce magnifique spectacle, l’avancée se fait chancelante et lente. Nous continuerons notre périple jusqu’à atteindre mon chez moi, accompagnés tout du long par le phénomène époustouflant que représentent les aurores boréales.

Le sourire aux lèvres, des étoiles pleins les yeux, je m’endormirai sereinement en pensant à mon nouvel amant, le Yukon. Cet hiver restera à jamais gravé dans ma mémoire, comme le plus beau des hivers qu’il m’ait été possible de vivre jusqu’à présent. Cette immensité, cette force de la nature est bien plus magique et énergisante que tout le reste. Mon Yukon, mon beau Yukon.

samedi 3 décembre 2011

Photos #13 : Riverdale.

Riverdale - Whitehorse, Yukon, CANADA.

mercredi 23 novembre 2011

19. Les larmes de crocodile.

But not missing you is useless too.

Manque incontestable qui gît en moi comme un cadavre gît sous terre. Damnée, j'essaye de ne pas ressentir le vide que tu as laissé en moi le jour où je suis partie.

Incohérence. Je suis partie. Tu me manques. Ah. Je suppose que la contradiction fait partie du jeu.

Toutefois, malgré le trou béant que tu as façonné en mon cœur, s'il m'était donné le pouvoir de remonter le temps, je referai les même erreurs, sans la moindre hésitation. Je revivrai les moments de doute et d'incertitude, les longs silences de plusieurs jours voire semaines, les pleurs étouffées dans l'oreiller les soirs où tu m'auras repoussé, les regards accusateurs... Je reprendrai volontiers les déjeuners au restaurant, les blagues vaseuses, les rires gras, les journées à se prélasser au soleil, les nuits dans tes bras, les soirées à s'épuiser jusqu'au petit matin, les discussions sérieuses sous alcool. Chacun de ces moments...  sans exception. Le manque m'apprend à grandir. Du moins, je crois.

Pourquoi je ne te manque pas, à toi ?

J'essuie du revers de la main les larmes que tu as posé sur mes joues. Probablement des larmes de crocodile. Vous êtes forts, vous, pour jouer au crocodile.
Je déteste les crocodiles.

dimanche 20 novembre 2011

Interview #1

Et voilà, j’ai dépassé les trois mois au Yukon ! Woop woop ! Pour l'occasion, une mini auto-interview écrite sous le signe de l'humour.


Il est dit que passer trois mois dans un territoire comme le Yukon est une preuve incontestée de son appartenance à cet endroit. Quels sont vos ressentis pour cette étape bien particulière ?
Et bien je suis très heureuse d’avoir survécue à ces premiers mois dans le bout du bout du Monde. Nous entrons maintenant dans la phase très critique de l’hiver Yukonnais, auquel je compte bien survivre également. Car il est également dit qu'une personne capable de passer un hiver au Yukon devient un véritable Yukonnais !

Parlez-nous justement de l’hiver Yukonnais.
Oh vous savez, rien de bien inquiétant. Des températures atteignant des pics négatifs impressionnants et de très courtes journées. Mis à part cela, la vie suit son cours…

Le froid ne vous fait-il pas froid dans le dos?
Et bien, aussi incroyable que cela puisse paraître pour certains, non. Nous avons déjà dépassé les -30°C ce qui correspond me semble-t-il à un -45°C ressenti, avec le vent. Mes poils de nez se gèlent dès que je vais dehors, ainsi que mes cils passé un certain moment à l’extérieur. Je ressens également une sensation de compression au niveau des poumons. Et je n’ai jamais eu autant de cheveux blancs que depuis que les températures ont dégringolé. Mais habillés convenablement, le froid peut se combattre. Ici, l’air est sec; par conséquent, le froid se fait moins difficile que dans d’autres régions. Un -30°C ici ne ressemble en rien à un -30°C en France ou au Québec par exemple. De toute façon, personnellement, je pense qu'il est plus facile de faire face au froid qu'à la canicule ! Il suffit de jouer le rôle de l'oignon.

Il est dit que le taux de suicide est plus élevé lors des périodes de courtes journées. Qu’en pensez-vous?
Le noir peut-il être responsable du taux de suicide? Oui, je pense. Lorsque les journées sont courtes, le comportement et l’humeur des gens varient. Nous aurons tendance à être plus facilement enclin à la dépression du fait de l’obscurité. Le tout est de ne pas se laisser abattre par l’obscurité et de ne pas se laisser assommer par cette dernière. La vie doit continuer, même dans le noir! Le soleil se couche actuellement à 5:30pm pour se lever vers 9:00am; la journée la plus courte (celle où la nuit polaire se produit plus au Nord) se trouve être ici le 21 décembre, journée durant laquelle le soleil ne se lève que pour quelques heures. C'est excitant !

Pour finir, avez-vous des conseils pour survivre à l’hiver?
Survivre? Quel drôle d'idée ! Et bien, je ne serai pas très originale: sortez couvert! Plus sérieusement: ski de fond, ski alpin, raquette, hockey sur glace, luge, magic carpet, quinzee, igloo, sculpture de glace, chiens de traîneau, snowboard, sources d'eau chaude (…) autant d’activités qui rendent l’hiver bien plaisant malgré le froid et l’obscurité ! Ajoutez à cela un soupçon de camaraderie, des soirées autour d’un feu de camp, des aurores boréales, et de franches rigolades et le tour est joué ! 

vendredi 11 novembre 2011

18. L'Upper Riverdale Trail.


Sous mes pas, le bruit sourd de la neige qui s'écrase. Je foule cette poudreuse blanche à en perdre haleine, un vague sourire à l'âme. Les sentiers de Riverdale n'ont plus de secret pour moi, ils sont miens. Il m'est même arrivé de les fréquenter de manière plus délicate, skis de fond aux pieds.

Aujourd'hui, le soleil s'offre à moi; il m'invite à l'évasion. Musique dans les oreilles, je m'effondre sur cet imposant et invitant tapis de neige. Les yeux grands ouverts sur ce ciel d'un bleu profond, les reflets du soleil dansent devant moi, le froid rafraîchissant m'emportant loin d'ici.

En cette date, à cette heure précise, j'imaginais un gros vacarme qui réveille les morts. Un gros boom incessant qui nous rappelle tous à l'ordre. Quelque chose de grandiose, quelque chose d'effrayant. Mais à la place de cela, il n'y eut que le silence des frêles flocons se posant sur mes paupières alourdies par l'oubli. Et le silence bien trop bruyant de mes pensées. Quelque part, je m'en foutais. Moi, tout ce que je voulais justement, c'était oublier. L'oublier. Mais dans le fond, comment me serait-il possible d'oublier alors que les étendues de blanc qu'il aime tant s'offrent à moi ?

Le froid rend ma respiration haletante. Bientôt, mes larmes gèleront. Et dans un espoir, elles se briseront.

jeudi 3 novembre 2011

17. Tricks or treats.

En toute fin d'après-midi, la pénombre commence à envahir notre petit quartier; il est grand temps d’aller compter le nombre de morts vivants. Ni une ni deux, costumées mais emmitouflées dans nos grosses vestes, nous mettons le nez dehors. Que la chasse commence ! Et si certaines maisons n'ont que la lumière de leur porche allumée en signe de participation, d'autres usent de décorations digne d'un film d'horreur. Très peu n'en ont que faire de cette fête ici, en Amérique du Nord. Et la récolte est donc massive. Les filles crapahutent, leur sac de bonbons à la main, le sourire jusqu'aux oreilles. A peine une heure plus tard, il est l'heure de rentrer, la nuit noire ayant faite son apparition.

L'insouciance d'être un enfant me manque terriblement.

Il y a cette phrase, qui tourne en boucle dans mon esprit dernièrement:
People aren’t schmucks until you leave .
J’avoue que ce n’est pas une pensée très positive en ce jour de fête, et pourtant, il s'agit d'une réalité. Les gens ont bien trop souvent cette impression que dans ta décision de partir, il y a ce désir de leur tourner le dos. Foutaises. Je n’oublie pas mon passé, je ne fais que construire mon présent.

mardi 25 octobre 2011

16. BreakOut West Festival.

Ce week-end, Whitehorse a accueilli le BreakOut West Festival: over 50 of Western Canada’s finest performers will make their way to the Yukon at 10 venues in downtown Whitehorse. 20$ pour le pass du week-end. LOVED IT ! Découverte de groupes énormément talentueux tels que, parmi mes favoris: Jaylene Johnson, Jim Byrnes, Steve Dawson (énorme coup de coeur), Sarah McDougall, Sasquatch Prom Date (décrit comme un mélange d'Elvis, Chuck Berry et The Cramps) ou encore Jeffery Straker.

Le samedi soir, nous pédalions gaiement en direction du centre de la ville, prêts à en prendre pleins les oreilles. Une heure avant le début du show, nous voici à nous présenter au Tippler's, notre repère préféré, là où Steve Dawson doit jouer. Je suis transcendée par avance pour avoir écouter ce qu'il faisait sur internet. Malheureusement, mon excitation en prend un coup dès mes petits petons à l'intérieur; j'ai oublié mon ID à la maison. Je n'ai plus pour habitude de me faire demander mon ID, surtout ici. La mine déconfite, nous pédalons en sens inverse, la rage au ventre. Il est toujours aussi frustrant de ne paraître que 17 ans lorsque la barre des 22 a déjà été dépassée... je continue malgré tout de me dire qu'un jour, j'en serais reconnaissante. Un jour, mais pas aujourd'hui. Une heure plus tard, l'attente pour entrer dans le bar n'est plus la même. Je maudis mon visage d'enfant à n'en plus pouvoir. Nous tentons notre chance ailleurs, au Old Firehall, et découvrons Jaylene Johnson. Peu à peu, la musique me rend mon sourire. Nous retenterons ensuite notre chance au Tippler's, où nous finirons par rentrer après trente minutes d'attente et de plates excuses du videur une fois le nez sur mon ID. Oh well...

Le lendemain soir, hors de question de louper Steve Dawson. Après avoir vérifié plus de dix fois avoir mon ID en poche, nous revoici à pédaler joyeusement, cette fois-ci en direction du Rock Pub. Mon intuition était plus que bonne, Steve et ses musiciens sont exceptionnels! Ensuite, ce fut le tour de Sarah McDougall, au timbre de voix surprenant, avant que nous filions vers le Tippler's où je brandis fièrement mon ID. Jeffery Straker fermera le bal de ce festival aux mélodies envoûtantes.

Par dessus tout, c'est la richesse musicale de Whitehorse qui me met en émoi.


Toutefois, parfois.
Parfois, l'envie est plus forte que la raison. Et parfois, je ne me vois juste pas enfermer les filaments d'espoir qui tourbillonnent tout autour de moi. Avec eux, je me sens plus forte. Contradiction irréfutable lorsque l'on sait le mal qu'ils me font. Mais avec eux, je me sens vivante. Ils me triturent de toute part, m'invitent dans le néant, et me picotent les yeux. La souffrance n'est-elle pas encore ce qui nous rend le plus majestueux ? Tel un phœnix, je renaîtrais de mes cendres, avec ou sans toi. Et je sais que tu ne seras pas là.

mercredi 19 octobre 2011

Intermède #4 : Mae Bachur Animal Shelter.

Depuis quelques temps, je me suis inscrite comme volontaire dans un refuge pour animaux dont je voulais donc vous parler: le MAE BACHUR ANIMAL SHELTER. Situé dans la zone -que j'appelle- "industrielle" de la ville, les environs offrent pas mal de possibilité pour les balades. Mon quotidien comprend donc une balade avec ces animaux pleins d'affection.

Leur slogan: "Protéger ceux qui ne peuvent se protéger eux-même".

Le Mae Bachur Animal Shelter a une politique que j'apprécie beaucoup, celle de ne jamais tuer un animal dit "adoptable", peu importe le nombre de mois ou d'années qu'il aurait à passer dans le refuge. Il y a -malheureusement- ici des animaux qui sont au refuge depuis bientôt un an, et ces derniers continuent de recevoir les soins et l'amour des employés ou bénévoles du refuge.

Le refuge comprend 18 cages pour les chiens et deux salles réservées aux chats. En arrivant au refuge, les animaux reçoivent tous des soins vétérinaires (ils sont stérilisés à leur arrivée), de la nourriture, et beaucoup d'amour jusqu'à ce qu'un foyer digne de ce nom leur soit trouvé. Etant donné le trop grand nombre d'animaux dans le besoin, il n'est pas possible de tous les garder au refuge. C'est pourquoi il existe le système de famille d'accueil temporaire; si vous avez les moyens de prendre chez vous un de ces animaux, je vous conseille fortement de le faire. Ou si vous avez le temps à leurs accorder, n'hésitez pas à vous porter bénévole pour les emmener en promenade !

J'ai vu passer des bouilles depuis que je vais quotidiennement au refuge. Certains arrivent et ne restent qu'un jour, ou deux. D'autres me tiennent compagnie plus longtemps. Mais tous m'apportent de l'amour à en revendre.



Vu que je reprends mes écrits des années précédentes, il est évident que les animaux que j'ai à l'époque promené ont tous été adoptés -tout du moins, je l'espère. Mais il y a encore un bon nombre de nouveaux arrivants à adopter ou à prendre sous son aile pour un petit temps.
Cet article est pour eux. Pour Allegra, Lyric, Taz, Mallieka, Ari, Baby, Biff, Caleigh, Ron, Lucky, Jaeger, Dodger... et tous ceux dont le nom m'échappe actuellement. Pour tous ces animaux qui ont su m'apporter autant d'amour en retour que je m'efforçais à leurs en offrir. Et pour tous les autres que je ne connais pas, dans le monde entier, et qui ont besoin de nous. Portez-vous volontaire, adoptez-les, donnez-leurs votre amour et tout l'affection qu'ils méritent. AGISSEZ!

dimanche 16 octobre 2011

15. Deux mois de solitude.

Hier était un de ces jours difficiles où le soir venu, une crise de larmes m'est tombée dessus. Le visage enfoui dans l'oreiller pour étouffer les sanglots, j'ai fini par m'endormir d'épuisement. Je déteste ces nuits où le sommeil est clairsemé et léger. Ces nuits où le manque de toi est tel que je me recroqueville dans mon lit, impuissante face à la douleur de ton souvenir. Je pensais ne plus te regretter. Mais la frontière entre illusion et réalité est bien plus mince qu'elle n'y parait.

Hier, le quota est passé à deux mois. Deux mois sans toi. Deux mois sans déjeuner au restaurant. Deux mois sans après-midi à la plage. Deux mois sans une cigarette au bord de la piscine. Deux mois sans nuit dans tes bras. Deux mois sans ton regard. Deux mois sans ton sourire. Deux mois sans tes mains. Deux mois sans ton corps. Deux mois sans toi.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, tout comme les minutes qui s'égrainent.

samedi 15 octobre 2011

Photos #10 : Entre Yukon et BC.

Teslin Lake - Yukon, CANADA.

Copyright : Lucie Garnier.

Racheria Falls - Yukon, CANADA.


Watson Lake - Yukon, CANADA.


Welcome to - British Columbia, CANADA.


Muncho Lake Provincial Park - British Columbia, CANADA.

Copyright : Lucie Garnier.
Copyright : Lucie Garnier.
Copyright : Lucie Garnier.
Copyright : Lucie Garnier.

Liard River Hot Springs - British Columbia, CANADA.

Copyright : Lucie Garnier.
Copyright : Lucie Garnier.
Copyright : Lucie Garnier.

Smith River Falls - British Columbia, CANADA.

Copyright : Lucie Garnier.

White Mountain - Yukon, CANADA.

Copyright : Lucie Garnier.

M' Clintock Mount - Yukon, CANADA.