mercredi 23 novembre 2011

19. Les larmes de crocodile.

But not missing you is useless too.

Manque incontestable qui gît en moi comme un cadavre gît sous terre. Damnée, j'essaye de ne pas ressentir le vide que tu as laissé en moi le jour où je suis partie.

Incohérence. Je suis partie. Tu me manques. Ah. Je suppose que la contradiction fait partie du jeu.

Toutefois, malgré le trou béant que tu as façonné en mon cœur, s'il m'était donné le pouvoir de remonter le temps, je referai les même erreurs, sans la moindre hésitation. Je revivrai les moments de doute et d'incertitude, les longs silences de plusieurs jours voire semaines, les pleurs étouffées dans l'oreiller les soirs où tu m'auras repoussé, les regards accusateurs... Je reprendrai volontiers les déjeuners au restaurant, les blagues vaseuses, les rires gras, les journées à se prélasser au soleil, les nuits dans tes bras, les soirées à s'épuiser jusqu'au petit matin, les discussions sérieuses sous alcool. Chacun de ces moments...  sans exception. Le manque m'apprend à grandir. Du moins, je crois.

Pourquoi je ne te manque pas, à toi ?

J'essuie du revers de la main les larmes que tu as posé sur mes joues. Probablement des larmes de crocodile. Vous êtes forts, vous, pour jouer au crocodile.
Je déteste les crocodiles.

1 commentaire:

  1. Com perso : ils sont très forts pour jouer au crocodile oui très fort ! Et nous trop bête de nous laisser mordre !

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