Le souffle coupé, de nouveau. Par la fatigue de l'ascension d'un des monts de la vallée de Fish Lake, qui se situe à environ 1400 mètres d'altitude, mais surtout par la beauté du paysage qui s'étale devant mes yeux. Nous sommes le dernier jour du mois d'août, et ici l'automne s'installe déjà à petits pas dans les hauteurs. Une palette de couleurs chatoyantes qui régale mes pupilles. Un petit tamias court se cacher derrière une roche, avant de repointer timidement le bout de son nez, comme pour s'assurer que le géant que je suis est bien parti. J'ai l'impression d'être dans le plus bel endroit du monde; et plus important encore, j'ai l'impression de le mériter. Il y a peu de choses que j'ai un jour estimé mériter, sûrement par manque d'estime de soi. Mais ces précieux instants que je collectionne jour après jour ici, j'ai pleinement conscience qu'ils m'appartiennent de manière légitime.
Toutefois, la douleur causée par le manque de toi ne s'est pas atténuée. Le soir venu, ce lit me parait bien trop grand sans toi, et ces draps bien trop froids sans ta présence pour les réchauffer. J'aimerais tellement partager cette aventure à tes côtés, affronter le monde qui s'offre aujourd'hui à moi mes doigts entrelacés aux tiens. Une partie de moi est restée en France, à tes côtés. Et parfois, je me surprend à te parler silencieusement en haut des sommets que je gravis. Alors se dessine sur mes lèvres un sourire niais, consciente du ridicule de la situation et je chasse du revers de la main ce qui me reste de toi, ce fantôme qui me suit en permanence.
Toutefois, la douleur causée par le manque de toi ne s'est pas atténuée. Le soir venu, ce lit me parait bien trop grand sans toi, et ces draps bien trop froids sans ta présence pour les réchauffer. J'aimerais tellement partager cette aventure à tes côtés, affronter le monde qui s'offre aujourd'hui à moi mes doigts entrelacés aux tiens. Une partie de moi est restée en France, à tes côtés. Et parfois, je me surprend à te parler silencieusement en haut des sommets que je gravis. Alors se dessine sur mes lèvres un sourire niais, consciente du ridicule de la situation et je chasse du revers de la main ce qui me reste de toi, ce fantôme qui me suit en permanence.