Il est 3:15am lorsque mon bus atteint enfin sa destination finale : Whitehorse, Yukon.
Parmi les trois jours de bus, ce fut les dix dernières heures qui furent les plus intéressantes : caribous, chèvres des montagnes, ours noirs, bisons… c’est en m’offrant un aperçu de sa faune que l’ouest canadien m’accueille. Je suis déjà conquise.
Je descends du bus d’un pas incertain et commence à chercher du regard ma nouvelle mère d’adoption tout en attendant que mon backpack de baroudeur fasse son apparition. Telles des fourmis en plein travail, mes compagnons de voyage récupèrent leurs affaires et se dispersent dans la nuit noire étoilée. Le bus quitte la plate-forme. Nous ne sommes plus que deux à docilement attendre que quelqu’un vienne nous chercher. L’angoisse s’empare de moi. Et si elle ne s’était pas réveillée ? Pire, et si elle avait changée d’avis ? Je chasse tant bien que mal ces pensées négatives d’un mouvement de tête et me remets à l’affût du moindre mouvement.
Une voiture se gare dans l’enceinte de la plate-forme et un brin de femme en descend tout sourire. Je la reconnais immédiatement, c’est elle, Mirjam, ma mère d’adoption. Je me dirige vers elle mi figue mi raisin. Après quelques échanges formels, nous sommes en route pour la « maison ».
Un sourire collé sur le visage, je balaye du regard ce qui va être ma ville pour les mois à venir. Mirjam, tel un guide touristique, me donne deux trois indications : la rue principale, la Yukon River, le quartier « HLM »… Aux premiers abords, rien d’attrayant. La ville semble terne, morne, presque morte. Je mets cela sur le compte de l’heure tardive et décide de ne pas me faire un jugement trop rapidement. Quelques minutes plus tard, nous arrivons à ce qui va être « mon » chez moi pour quelques mois. Faite de bois, la maison me plaît immédiatement. Sans trop tarder, Mirjam me montre ma chambre au sous sol et m’abandonne à mon sommeil.
Avec toute cette excitation, j’en aurais presque oublié qu’il y a quatre jours de cela je m’envolais de Paris vers Montréal. Le décalage horaire et mon long voyage me rappellent à l’ordre.
J’y suis enfin arrivée, ma vie au Yukon peut commencer.
Parmi les trois jours de bus, ce fut les dix dernières heures qui furent les plus intéressantes : caribous, chèvres des montagnes, ours noirs, bisons… c’est en m’offrant un aperçu de sa faune que l’ouest canadien m’accueille. Je suis déjà conquise.
Je descends du bus d’un pas incertain et commence à chercher du regard ma nouvelle mère d’adoption tout en attendant que mon backpack de baroudeur fasse son apparition. Telles des fourmis en plein travail, mes compagnons de voyage récupèrent leurs affaires et se dispersent dans la nuit noire étoilée. Le bus quitte la plate-forme. Nous ne sommes plus que deux à docilement attendre que quelqu’un vienne nous chercher. L’angoisse s’empare de moi. Et si elle ne s’était pas réveillée ? Pire, et si elle avait changée d’avis ? Je chasse tant bien que mal ces pensées négatives d’un mouvement de tête et me remets à l’affût du moindre mouvement.
Une voiture se gare dans l’enceinte de la plate-forme et un brin de femme en descend tout sourire. Je la reconnais immédiatement, c’est elle, Mirjam, ma mère d’adoption. Je me dirige vers elle mi figue mi raisin. Après quelques échanges formels, nous sommes en route pour la « maison ».
Un sourire collé sur le visage, je balaye du regard ce qui va être ma ville pour les mois à venir. Mirjam, tel un guide touristique, me donne deux trois indications : la rue principale, la Yukon River, le quartier « HLM »… Aux premiers abords, rien d’attrayant. La ville semble terne, morne, presque morte. Je mets cela sur le compte de l’heure tardive et décide de ne pas me faire un jugement trop rapidement. Quelques minutes plus tard, nous arrivons à ce qui va être « mon » chez moi pour quelques mois. Faite de bois, la maison me plaît immédiatement. Sans trop tarder, Mirjam me montre ma chambre au sous sol et m’abandonne à mon sommeil.
Avec toute cette excitation, j’en aurais presque oublié qu’il y a quatre jours de cela je m’envolais de Paris vers Montréal. Le décalage horaire et mon long voyage me rappellent à l’ordre.
J’y suis enfin arrivée, ma vie au Yukon peut commencer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Is there something you'd like to say ?