mardi 30 août 2011

4. Les sentiers de Riverdale.


J'ai la chance d'avoir derrière "mon" chez moi des sentiers par milliers et trois petits lacs. Tous les jours, je me promène sur un nouveau sentier, à la découverte de mon nouvel environnement. Parfois, je me perds dans les méandres d'une forêt à la nuit tombée, et mon esprit transforme le moindre bruissement en un ours noir prêt à me dévorer pour son repas du soir; du coup, je sifflote au rythme de mes pas, pour faire fuir la bête enragée -et chasser le stress. D'autres fois, je longe les lacs, aveuglée par le soleil, à l'affût du moindre mouvement de l'eau dans l'espoir d'apercevoir un castor.

Il y a ce joli banc en bois massif, sur un petit sommet, qui surplombe deux étendues d'eau. J'aime m'y attarder pour m'imprégner de chacun des éléments qui m'entourent, respirer à pleins poumons et sourire à en perdre la raison. Souvent, je descend la colline en courant, mon rire aux trousses, et finis ma course folle en tournoyant sur moi-même à l'entrée des bois. Je chante ma joie de vivre aux animaux de la forêt dans l'espoir qu'ils se joignent à moi, comme dans les contes de Walt Disney.

Aujourd'hui, j'ai gravi une colline bien plus haute que d'habitude. En arrivant à son sommet, j'ai salué avec amusement  mes poumons restés en bas. Deux semaines sans cigarette jour pour jour. Je crois qu'ils m'ont souri tout en m'offrant un de leurs plus beaux clins d'oeil. La prise de ce sentier m'a amené à découvrir mon quartier vu d'en haut. Le sentier, qui se situe sur un des versants de la colline, surplombe Riverdale, là où j'habite actuellement. Je n'étais pas bien haut, et pourtant, tout m'apparaissait si petit. Une fois de plus, j'avais cette sensation d'être invincible. A mon retour, j'ai emprunté le sentier qui longe l'arrière des maisons jusqu'à trouver ce petit portail en bois qui m'était devenu si familier. Le bruit qu'il produisait en s'ouvrant me fit sourire. Benji, mon ami l'écureuil, m'accueillit de son petit cri strident. Prise d'une envie irrésistible, je me suis effondrée dans l'herbe du jardin, juste en dessous de l'arbre où il se trouvait, pour mieux observer ce petit compagnon de fortune. Sur le dos, je fermai les yeux pour quelques minutes et me délectai des bruits de la nature, de son odeur, de sa force. Les quelques minutes se transformèrent en heure et mon alarme de téléphone retentit: le devoir m'appelait !

1 commentaire:

  1. Arf dommage qu'on ne puisse pas voir la photo en très grand ! Ça parait vraiment chouette !

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