vendredi 13 mai 2016

Intermède #15

" Mon Dieu, pensa Alexandra un peu étonnée, je crois que je suis heureuse. "

- Dernière phrase de Canines, écrit par Anne Wiazemsky.


Je suis souvent surprise par ce même constat.

Être heureux est quelque chose de si abstrait qu'il est parfois difficile de reconnaître ce sentiment. Dans la vie de tous les jours, nous nous obstinons à courir après le bonheur, si bien que nous ne remarquons même pas lorsqu'il est déjà présent. Notre quotidien est obstrué par le drame, les déceptions, la tristesse, le malheur. Parce qu'il est plus facile de le percevoir, dans toute la cacophonie qu'il représente. Le bonheur, lui, est silencieux. Un geste, un sourire, un mot, un objet, un endroit... il est partout présent. Il suffit juste d'y prêter attention pour se rendre compte de sa beauté.

Mais le bonheur est aussi quelque chose qui nous effraie. N'est-il pas plus facile d'être malheureux ? Ce cri plaintif et familier qu'a la souffrance. Le malheur ne peut que s'embellir et se transformer en un merveilleux état de bonheur. Bien au contraire, le bonheur est si facile à vaincre, à noircir, à perdre.

Quel paradoxe que la vie !

1 commentaire:

  1. Tout à fait d'accord avec cela, il faut voir le bon côté des choses, la vie est magnifique à vivre, même si parfois elle est dure.
    Bisous et bon mardi.

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