Dans l'abysse de ma mémoire défaillante et de mon coeur atrophié gisent des milliers de souvenirs au goût amer. Les mots s'emballent en mon fort intérieur, mais mes lèvres restent muettes. Incapable de les laisser chatouiller mon larynx, mes mains prennent le relai et glissent sur le clavier. Ma respiration se paire au rythme du cliquetis qu'ils provoquent.
La fluidité m'échappe, et la peur m'envahit.
Mes paupières tombent le rideau et je cherche désespérément l'interrupteur. Aussi délicatement que possible, mes doigts fouillent les réminiscences d'un passé à la recherche de la perle rare. Et puis, la paralysie s'invite au voyage. Le silence se fait de marbre. La lourdeur de mes bras engendre celle des mots. Je trébuche inlassablement sur des fils tendus qui n'existent que dans mon imagination. La pièce est plongée dans le noir et mes yeux, qui ont perdu tout repère, ne peuvent plus rien pour moi. Les couleurs s'évaporent à la vitesse du temps qui s'égraine. J'attrape au vol, dans une tentative désespérée, quelques poussières nouvelles. Emprisonnées en ma paume, je n'ose les regarder. Lentement, mes phalanges se déplient pour les laisser s'envoler. À la dernière minute, j'ouvre les yeux dans l'espoir de les voir, telles des lucioles, briller.
Le ciel est gris et de fines gouttes de pluie se mettent à tomber sur le feu à demi ravivé. Le sommeil aura malheureusement, cette fois encore, gagné.
La fluidité m'échappe, et la peur m'envahit.
Mes paupières tombent le rideau et je cherche désespérément l'interrupteur. Aussi délicatement que possible, mes doigts fouillent les réminiscences d'un passé à la recherche de la perle rare. Et puis, la paralysie s'invite au voyage. Le silence se fait de marbre. La lourdeur de mes bras engendre celle des mots. Je trébuche inlassablement sur des fils tendus qui n'existent que dans mon imagination. La pièce est plongée dans le noir et mes yeux, qui ont perdu tout repère, ne peuvent plus rien pour moi. Les couleurs s'évaporent à la vitesse du temps qui s'égraine. J'attrape au vol, dans une tentative désespérée, quelques poussières nouvelles. Emprisonnées en ma paume, je n'ose les regarder. Lentement, mes phalanges se déplient pour les laisser s'envoler. À la dernière minute, j'ouvre les yeux dans l'espoir de les voir, telles des lucioles, briller.
Le ciel est gris et de fines gouttes de pluie se mettent à tomber sur le feu à demi ravivé. Le sommeil aura malheureusement, cette fois encore, gagné.
Superbe ...
RépondreSupprimer