Le chauffeur gesticule sur son siège ; il bouge dans tous les sens tel un asticot, comme s'il était infesté par les puces. Le mouvement de ses bras me fait ironiquement penser aux battements d'ailes d'une poule prise d'une crise de panique. Il entreprend également une gymnastique du cou quelque peu disgracieuse. Lorsque j'y réfléchis, il me semble être face à une caractéristique commune à tout chauffeur Thaïlandais. Tous sont possédés par le démon de la danse au volant. Les virages sont brusques, presque incontrôlés. Le minibus se ballote entre les voitures à la vitesse de l'éclair. Après la première heure, je laisse mon côté français sur le bord de la route et ne prête plus attention à cette conduite traduite de dangereuse par mon cerveau européanisé.
Une poignée d'heures plus tard, mon bus entre dans la ville de Hat Yai. Au milieu d'un carrefour, en pleine jungle urbaine, il nous abandonne sans remords. Sur ce bout de trottoir, mon rythme cardiaque s'accélère. Les autres passagers s'éparpillent et me voilà seule face à ce monde inconnu. Je ne me trouve définitivement pas à l'adresse indiquée sur mon billet de bus acheté à Ko Lanta. Prise de panique à l'idée de louper mon prochain bus pour Kuala Lumpur, j'erre dans les rues à la recherche de cette fameuse agence introuvable. Mon regard désespéré accroche celui d'une chauffeuse de taxi-scooter qui se démène pour m'aider. Elle appelle gentiment tous les numéros figurant sur mon billet imprimé et finit par obtenir une adresse. A cet instant précis, elle devient ma sauveuse. Une fois l'adresse obtenue, elle propose de m'y amener -gratuitement- et j'ai soudainement envie de la serrer si fort dans mes bras qu'elle en étoufferait. Mon gros sac de baroudeur sur les épaules, j'embarque à l'arrière de son scooter en priant quiconque puisse entendre mes pensées de ne pas m'ôter la vie aujourd'hui. Le poids de mon sac rend la balance difficile et nous vacillons entre les voitures jusqu'à l'agence. Nouveau billet en poche, ma sauveuse m'abandonne avec un sourire de triomphe sur le visage. La générosité de ce peuple me ramollit le cœur. Quatre heures d'attente plus tard, un nouveau stylo en poche, j'embarque enfin dans le bus qui me fera passer la frontière Malaisienne.
Très tôt dans la matinée, visa de touriste en poche, je pose les pieds à Kuala Lumpur. Tim et Denis, deux russes rencontrés à la descente du bus, et moi-même suivons un chauffeur de tuk-tuk qui nous amène dans une auberge de jeunesse bien sympathique de Chinatown. Après avoir avalés quelques poignées de sommeil, Tim et moi partons à la conquête de la ville ; au programme les Petronas Towers, la Menara et un bon repas copieux. Les Petronas Towers furent autrefois les plus grandes tours jumelles du monde ; la Menara est la quatrième plus haute tour de communication du monde derrière celles du Canada (Toronto), de la Russie (Moscow) et de la Chine (Shanghai). La belle architecture de la ville et mon compagnon de visite font de cette journée ensoleillée un moment très agréable.
Malaisie, je reviendrai !
Une poignée d'heures plus tard, mon bus entre dans la ville de Hat Yai. Au milieu d'un carrefour, en pleine jungle urbaine, il nous abandonne sans remords. Sur ce bout de trottoir, mon rythme cardiaque s'accélère. Les autres passagers s'éparpillent et me voilà seule face à ce monde inconnu. Je ne me trouve définitivement pas à l'adresse indiquée sur mon billet de bus acheté à Ko Lanta. Prise de panique à l'idée de louper mon prochain bus pour Kuala Lumpur, j'erre dans les rues à la recherche de cette fameuse agence introuvable. Mon regard désespéré accroche celui d'une chauffeuse de taxi-scooter qui se démène pour m'aider. Elle appelle gentiment tous les numéros figurant sur mon billet imprimé et finit par obtenir une adresse. A cet instant précis, elle devient ma sauveuse. Une fois l'adresse obtenue, elle propose de m'y amener -gratuitement- et j'ai soudainement envie de la serrer si fort dans mes bras qu'elle en étoufferait. Mon gros sac de baroudeur sur les épaules, j'embarque à l'arrière de son scooter en priant quiconque puisse entendre mes pensées de ne pas m'ôter la vie aujourd'hui. Le poids de mon sac rend la balance difficile et nous vacillons entre les voitures jusqu'à l'agence. Nouveau billet en poche, ma sauveuse m'abandonne avec un sourire de triomphe sur le visage. La générosité de ce peuple me ramollit le cœur. Quatre heures d'attente plus tard, un nouveau stylo en poche, j'embarque enfin dans le bus qui me fera passer la frontière Malaisienne.
Très tôt dans la matinée, visa de touriste en poche, je pose les pieds à Kuala Lumpur. Tim et Denis, deux russes rencontrés à la descente du bus, et moi-même suivons un chauffeur de tuk-tuk qui nous amène dans une auberge de jeunesse bien sympathique de Chinatown. Après avoir avalés quelques poignées de sommeil, Tim et moi partons à la conquête de la ville ; au programme les Petronas Towers, la Menara et un bon repas copieux. Les Petronas Towers furent autrefois les plus grandes tours jumelles du monde ; la Menara est la quatrième plus haute tour de communication du monde derrière celles du Canada (Toronto), de la Russie (Moscow) et de la Chine (Shanghai). La belle architecture de la ville et mon compagnon de visite font de cette journée ensoleillée un moment très agréable.
Malaisie, je reviendrai !
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