lundi 12 septembre 2011

8. Haines et l'Alaska Highway.


Je reviens d'un week-end passé en camping où je suis virtuellement morte une bonne cinquantaine de fois. Certains meurent de chagrin, je me meurs de joie.
J'ai actuellement sur mes lèvres un sourire niais dessiné. Ce genre de sourire qu'il semble impossible d'arracher. Des pépites d'or pleins les yeux, je suis morte de milliers de petites crises cardiaques, le coeur serré si fort par l'émotion.
Nous nous sommes rendus à Haines, en Alaska. Pour se faire, nous avons dû emprunter -entre autres- l'Alaska Highway. Rien que d'écrire son nom me parcoure de frissons. Cette route est une pure merveille de la nature. Je me suis surprise à discrètement me pincer tout au long de ce séjour, juste pour être certaine qu'il ne s'agissait pas d'un rêve mais bel et bien d'une réalité, ma réalité.
Si grimper les monts alentours de Whitehorse m'a permis de me rendre compte à quel point l'immensité de la nature règne sur ce coin du monde, partir sur les routes direction l'Alaska me l'a confirmé. Pour atteindre Haines depuis Whitehorse, il nous a fallu parcourir 393km. Durant ces nombreux kilomètres, rares furent les moments où nous avons croisé signe de civilisation. Une petite ville par ci, un poste frontalier par là, et la nature tout autour de nous. Ce vert, ce bleu, ce silence, ces montagnes, cette eau calme et limpide... j'en pleurerais de joie.

Sur le chemin du retour, c'est un peu stressée que je me suis présentée au poste frontalier. Mon tampon de touriste obtenu quelques semaines plus tôt à Montréal à l'intérieur, j'ai tendu mon passeport en ayant peur que le douanier ne m'arrache le bras. Toutefois, toujours sous l'effet d'insouciance que les paysages provoquent en moi, je n'en ai rien laissé paraître. Après quelques questions formelles, le douanier me rend mon passeport sans même me décrocher un sourire. Tout sourire, un peu trop peut-être, je le récupère et m'en retourne guillerette vers la voiture. Je vais pouvoir continuer à jouir de mon statut de touriste pour quelques temps.

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